TEXTES DE CHANSONS
le temps sonne occupé
(Paroles : Jadine Martol - Musique Roland Depin )
Le temps sonne occupé
Les secondes s'égrènent
Moi je suis l'entité
Et mes lambeaux de peines
Se noient dans le silence
L'amour est en vacance
M'étouffe dans l'oubli
M'oublie !
Elles gouttent sans fin les larmes de l'absence
Perlent au coin des yeux, puis soudain disparaissent
Le mouchoir des chagrins , ce chiffon de souffrances
Dans la poche enfouira l'indicible tristesse !
Le temps sonne occupé
Me serai-je trompée ?
Au chagrin de l'ennui
Les minutes s'écroulent
Les heures de la nuit
Défilent dans la houle
De mes rêves déments
Il ment !
Elles gouttent sans fin les larmes de l'absence
Perlent au coin des yeux, puis soudain disparaissent
Le mouchoir des chagrins , ce chiffon de souffrances
Dans la poche enfouira l'indicible tristesse !
Ce temps qui m'illusionne
ne répond toujours pas
Ce temps qui tourbillonne
Va s'enfuir pas à pas
Au loin sonne le glas
Les jours filent et s'empilent
Et je suis toujours là
Débile !
Elles gouttent sans fin les larmes de l'absence
Perlent au coin des yeux, puis soudain disparaissent
Le mouchoir des chagrins , ce chiffon de souffrances
Dans la poche enfouira l'indicible tristesse !
Un mot doux s'est posé
dans ma boite à secret
un mot doux , un baiser
petit appel discret !
le temps s'emballe alors
au rythme des sourires
la vie trépigne encore
et s'éclate en délires
Elles ne goutteront plus les larmes de l'absence
Avouant au coin de l'œil, l'indicible tristesse
Le mouchoir envolé a largué ses souffrances
Il naît au fond de moi ..l'envie d'une caresse !
Viens
J'ai pas choisi mon chemin
Il est tracé et voilà
J'ai pas choisi mon destin
Une mère un papa
Je veux fuir, en finir
Je voyage dans ma tête
Et je vous vois sourire
Ca va être ma fête.
J'fais l'amour dans les bras
D'une sirène, d'une fée
Tout est rêve ici bas,
Laissez-moi rêver !
Un voyage au pays
Où l'on vit sans argent,
Où l'amour est un fruit
Que l'on mange comptant.
Que fait-on dans ces villes
De béton et d'acier
Je m'y sens en péril
Il est temps de larguer.
Je navigue dans un ciel
Où passent des voiles,
Où pour vous, y'a qu'un soleil
Et la nuit des étoiles.
Vous ne savez plus rêver
A vingt ans vous êtes vieux
Sûr, pour votre société,
Je ne fais pas sérieux.
J'suis toujours un enfant
Qui s'émerveille encore
De trouver d'temps en temps
Le refuge d'un port.
Et je pose mon sac,
Le temps d'une femme
Pas trop loin du ressac
Où j'ai laissé mon âme.
Je reprendrai la mer
Demain de bonne heure.
Je quitterai la terre,
Il y a trop de malheur.
Sur mon île perdue
Avec celle que j'aime,
Nous pourrons vivre nus
Et loin de la haine.
Je planterai des graines
Au milieu d'un jardin
Où tu seras la reine;
Je t'en prie… VIENS !
Les mots oubliés
Je dis les mots oubliés
Les mots passés sous silence
Par les amours déchirés
Brisés par les violences
Je crie les mots interdits
Ceux qui gênent, qui dérangent
Pensés bas ou non dits
Mais souvent qui vous démangent.
Je chante les mots soufflés
Comme des secrets à demi-mot
Tout comme un vent léger
S'en va les semer mot à mot
Je lance ces mots au temps
Au temps qui passe mais hélas
Sans jamais prendre le temps
De leur garder un peu de place.
Je ramasse les mots perdus
Qu'on a laissé tomber là
Inutiles ou superflus
Je les garde au fond de moi
Je range les mots égarés
Je les garde pour plus tard
Je les couche sur le papier
Ou les cache dans un tiroir.
J'aime les mots indécis
Comme un regard un peu timide
Qui n'osent pas dire oui
Qui n'osent pas lâcher la bride
Je murmure les mots fardés
Ceux qui ne disent pas tout
Cachés sous les oreillers
Dans la sombre nuit des tabous.
Je recueille les mots enfuis
D'avoir omis de les écrire
Ceux qui perturbent votre nuit
D'avoir oublié de les dire
Au matin moi, je vous les vole
Et j'en fait des chansons d'amour
Un peu sérieux un peu frivole
Un peu triste mais pas toujours.
Je moissonne les mots germés
Dans un esprit un peu bizarre
Ondulant comme un champ de blé
Au gré du temps et du cafard
J'aime les mots qu'on ne dit pas
J'aime les mots qu'on ne dit plus
Tout ceux que l'on écrit pas
Tout ceux que l'on écrit plus.
Paroles et musique : Roland Depin
Rêver dans le noir
Arpenter les trottoirs
Sous les néons blafards
Sans vie
Avoir le blues du soir
Cocher la case cafard
Tu dis :
Qu’la vie, c’est pas comme ça
Ce n’est pas comme là-bas
Ailleurs
Qu’la vie c’est souvent sans
Ta main qui serre du vent
T’as peur !
Et pourtant tu aimes, lorsque vient le soir
Et pourtant tu aimes… rêver dans le noir
Y a ces gens qui passent
Au fond de ton impasse
Pourrie
Et ces amours qui cassent
Ton bonheur qui trépasse
Tu dis :
Qu’la vie tu en as marre
Et larguer les amarres
S’rait bien
Qu’ta vie elle est en rade
Et traîne de rad en rad
Pas bien !
Et pourtant tu aimes, lorsque vient le soir
Et pourtant tu aimes… rêver dans le noir
Et ces robes qui volent
Pour des amours frivoles
Jolis
Et ton regard qui vole
Un peu de cette obole
Tu dis
Qu’l’amour c’est plus pour toi
Qui voudrait encore de toi
Trop vieux
Qu’il manque au regard des femmes
Qui te regardent cette flamme
Adieu….
Et pourtant tu aimes, lorsque vient le soir
Et pourtant tu aimes… rêver dans le noir
Paroles et musique : Roland Depin
Le vieux marin
(parlé) Le vieux marin pensait :
Quand je serais trop vieux
Pour me tenir debout,
Quand je verrais que mes yeux
Ne voient plus le bout du bout,
Alors d'un coup tranchant
Je couperai l'ultime amarre
Et, de vent en vent,
Je partirai sur la grande mare.
Lorsque mon navire,
Plus pourri qu'un cageot,
Tout juste bon à faire rire
Le plus con des matelots,
Piquera plein vent vers le large
Sans espoir de retour,
En laissant sur la plage
Les souvenirs, les faux amours
(parlé) Alors, le vieux marin disait :
J'irai draguer les sirènes,
Faire rigoler les dauphins,
Chatouiller la queue des baleines,
Et foutre la trouille aux requins !
Ainsi parlait le vieux marin
Accoudé au comptoir
En buvant le coup de vin
Tout en broyant du noir.
Nous parlant de bordées
Du temps des cap-horniers
Les escales mouvementées
Les filles, les taverniers.
Il avait de ces histoires
A nous faire dormir debout.
Il nous fallait pour le croire
Dans le nez avoir un coup.
Il nous parlait de pays
Que l'on a jamais trouvé.
Alors nous on s'est dit :
Laissons le rêver
(parlé) Le vieux marin rêvait :
Y'avait des femmes aux seins lourds,
A la peau couleur de miel.
C'était l'amour tous les jours,
Notre toit c'était le ciel.
Un matin, au bas du quai
C'était un matin brumeux
Y'a des enfants qui jouaient
Et ils ont trouvé le vieux
Ses yeux imploraient la mer
De l'accueillir en son sein
Y'a des jours, comme ça amers
Lorsqu'une vie s'éteint
Il n'avait pas de notaire
On connaissait sa volonté
On savait ce qu'il fallait faire
Sans les flonflon ni le curé
On l'a mis dans son voilier
Et on a hissé la toile
Et le vent l'a emporté
Au pays des étoiles
(parlé) Le vieux marin est parti :
Parti draguer les sirènes
Faire rigoler les dauphins
Chatouiller la queue des baleines
Et foutre la trouille aux requins
Revoir les femmes aux seins lourds
A la peau couleur de miel
Leur faire l'amour tous les jours
Leur toit ce sera le ciel
(bis)
Paroles et musique : Roland Depin
3'30 env.
05 septembre 1999